Je suis d'une génération qui se souviens que nos grands parents et parents ne communiquaient entre eux que dans cette langue, je trouve fort dommage que cette langue s'éteigne !
Sur cette cpa (rare un crieur public femme sur carte postale) le crieur public de Chanac, muni de sa corne s'adresse aux gens du village (en patois) pour leur dire, traduit en français " Que ceux qui veulent acheter du bon beurre de montagne aillent l'acheter chez ...... Place du Plo ......on vous le vendra bon marché !!! "
Cette personne a été identifié (ceci avec l'aide d'autres collectionneurs) il s'agissait de Victorine A..... surnommée la Pierre Jeanne.
Aquelés qué bourret croumpa dé bouon buré de mountogno ana aco dé … lou bo beila boun marcat.
RépondreSupprimerPlace du Plô, Chanac - 48230
voletz, /bourret/ = vous voulez; ce ne peut pas être une troisième personne du pluriel. Particularité du dialecte en Gévaudan « l » > « /r/ »
montanha /mountogno/ = montagne ; en Lozère, et à l’intérieur du mot «a » > « /o/ »
anatz !/ana/ = allez !; ce ne peut pas être une troisième personne du pluriel
va, /bo/ = il va [le vendre, le céder]
vos, /bous/ = vous; ici nous ne pouvons donc avoir le pronom vous mais bien un futur immédiat avec le verbe « aller »
balhar /beila/ = donner, céder
=il va le donner/céder à bon marché.
Je propose donc une traduction légèrement corrigée, ainsi qu’une graphie classique, tout en recommandant aux Lozérien de prononcer comme ils le font chez eux (en cela la transcription phonétique de la carte est précieuse pour ceux qui ne connaissent pas les particularités du dialecte local).
Voici la graphie classique :
> Aqueles que boletz crompar de bon burre de montanha, anatz acò de …, lo va balhar bon mercat.
Ceux [parmi vous] qui voulez acheter du bon beurre de montagne, allez chez N***, Il va le cèder à bon marché.
En graphie classique o se prononce /ou/, ò /o/, a final /o/, nh et lh /gn, ill/, le r final de l’infinitif ne se prononce pas, crompar, bailhar, /croumpa, beylla ou bailla/(BOULET 0385803807)