Corréjac autrefois
Il me semble que c'était hier et pourtant ces photos ont au moins soixante ans,
Si je publie aujourd'hui ces images, c'est en hommage et en souvenir de Marius et Germaine P, des personnes qui ont marqué ma jeunesse, et ma mémoire .
Ce couple de petits petits paysans vivaient humblement, Marius P travaillait ses terres encore comme l'avaient fait ses parents, ses grands parents, avec sa paire de vaches, le labour s'effectuait à la charrue, après les foins rentrés, c'était le temps de la moisson, Marius n'avait pas de batteuse, et c'était encore les vaches qui lui servaient dans la cour, (laïro en Lozérien) on appelait ça faire la caoucado, il fallait disposer les gerbes et faire tourner les vaches afin de séparé le blé, et l'avoine, de la paille, ensuite il fallait ramasser le grain dans des paillassons, et le passer au ventaïré.
Houla! Il y a eu un bug orthographique...Les commentaires partent parfois plus vite que des TGV.
RépondreSupprimerVoici la bonne version.
Je me souviens très bien de ce couple. Lui avait pour particularité de "chiquer", ce qui faisait "bisquer" la grand-mère car les gens qui chiquent crachent beaucoup.
Il récoltait en saison des fagots de frêne qu'il entreposait dans le petit appentis. L'hiver, il fallait les effeuiller pour séparer les feuilles sèches destinées au petit bétail et les branches précieuses pour allumer la cheminée ; nous allions l'aider et y gagnions un goûter aux tartines et café au lait.
Pendant ces séances apaisantes d’effeuillage, Marius chantait souvent en patois d'une voix forte, puis s'arrêtait....Le silence n'était plus alors troublé que par le bruit des feuilles et le souffle des vaches.
Comme tous les temps de l'enfance, ces moments tiennent chaud aux souvenirs.
Plus tard, Germaine au cours de son long veuvage venait visiter Augustine, et lorsque, chasseur, je rapportais quelques grives, elles devenaient d'excellentes plumeuses pour mon plus grand plaisir, car ces moments étaient peuplés de contes et de légendes qui dorment aujourd’hui dans un coin de ma mémoire.
Marius chantait :
j’ai deux grands bœufs dans mon étable
deux grands bœufs blancs tachés de roux
ma charrue est en bout d’érable
l’aiguillon en branche de houx
Merci Guy pour le commentaire
SupprimerOui comme tu le dit dans ton exposé Marius était un grand fumer, parait t'il que durant la dernière guerre, il manquait de tabac, comme à tant d'autres fumeurs, et même avec la carte de restriction, il aurait été (par manque) jusqu'à ronger sa blague !
Notre cher Marius avait deux surnoms, " lo Pipo " !, un peu logique sa pipe ne le quittait jamais !
Il était surtout connu au village sous le surnom de " Marius dé Marin, j'aimerai bien savoir pourquoi ce surnom, aurait t'il été Marin durant son service militaire ?
J'ai connu cette époque, j'ai travaillé aussi aves les vaches.
RépondreSupprimerUne belle période de ma vie ou les ennuis n'existaient pas.
Le soir venu, nous étions satisfaits de notre journée et notre fatigue.
Mais c'était avant.
Denis MOULIN
Merci Denis pour le commentaire
SupprimerComme vous dites une période que nous gardons (ceux de nos générations) encrée dans nos mémoires, avec les bons et mauvais côtés, mais en définitive plus de bons que de mauvais, rien de comparable avec notre vie actuelle !