Tous les objets, les ustensiles ont une histoire, je me souviens de la vieille cafetière de ma mère, qui elle même en avait hérité de la grand mère !C'était tout un travail pour faire du café, fallait d'abord moudre le café (en grains) dans le moulin Peugeot, c'était souvent moi qui tournait la manivelle, quand le petit tiroir était plein, on le versait dans le haut de la cafetière, à la maison on avait toujours une casserole sur le feu, ou une bouilloire pleine d'eau bouillante prête à faire couler un bon café .
A la campagne c'était une tradition, que d'offrir le café aux gens qui nous rendaient visite, mais vous me direz que dans certaines familles cette tradition perdure encore.
Cette cafetière est en effet magnifique, encore plus par la symbolique qu'elle porte. Comme le disait Prévert, "A celui qui tombe bien, on dit vous tombez bien, et on lui offre à boire et une chaise ou s'assoir. A celui qui tombe mal, personne ne lui dit rien, la pluie tombe sur lui, et tombe aussi la nuit"
RépondreSupprimerJe ne sais pas s'il pleut ni s'il fait encore jour, mais cette cafetière et tous les symboles qu'elle porte réunit en elle toute la richesse des pauvres gens.
C'était un temps ou l'on se préparait à visiter l'autre, parce que l'autre était de notre communauté, qu'il vivait là, et que, comme dans toute construction humaine, on avait autant besoin de lui qu'il avait besoin de nous.
Le dimanche matin, on achetait un paquet de café et un paquet de biscuit chez Lili, et après le repas de midi, un coup de peigne, un peu d'eau de Cologne et on allait visiter les voisins. On frappait, on entrait avec un bon sourire et un joli paquet de café. On tombait bien, le café était bon, on prenait le temps et le temps passait comme des gouttes de café au filtre des sentiments, doucement et sans qu'on s'en rende compte.
Comme le café, ce temps est passé maintenant, mais il laisse derrière lui le plus doux des parfums, celui de l'amitié.