28 juil. 2012

Chez Lili

Cette maison c’était à la fois le bistrot du village, une cabine téléphonique, un restaurant, une épicerie où  l’on trouvait de tout, mercerie, fruits et légumes,  des journaux, du vin, du gaz, des cartes postales, etc.
Mais aussi locations de garnis, de chambres,  pour les gens de passage, et les touristes en saison estivale.
Avec sa Juva 4 Lili faisait même taxi, il faut dire qu’il n’y avait pas beaucoup de voitures dans le village, à cette époque seulement quelques fermiers en possédaient une,  et le curé !
En somme c’était un commerce de proximité multiservices comme il en existait dans nos petits villages, cela rendait d’énormes services, les hypers  n’avaient pas encore été inventés !
Ces escaliers en ont a vu passer du monde,  apres la messe du Dimanche les hommes se retrouvaient au bistrôt pour l’apéro, l’après midi c’était la pétanque (sur la place du village) on allait trinquer avant de se séparer, pas de risque de soufflette !
Le jour de la fête votive (le premier Dimanche de Septembre) un bal était organisé dans la grande salle du resto , on y dansait au son de l'accordéon  jusque tard dans la nuit .
Les longues soirées d’hiver les hommes s’y donnaient rendez-vous pour venir taper la belote.  
Le commerce a définitivement fermé,  nos petits villages  sont devenus des villages dortoirs c’est plus la même vie, on ne connaît plus personne, des jeunes sont venus s’installer au village, ils partent travailler en voiture parfois loin, quand ils rentrent le soir, bonjour, bonsoir,  c’est la vie actuelle, le modernisme !
Même des anciens restés au village disent ne pas les connaître !
Voila j’ai voulu rendre hommage, à ces sympathiques cafetiers (de mère en fils) en vous racontant un peu d’histoire de cette maison qui était en quelque sorte l’âme de notre village. 

1 commentaire:

  1. Je rédige ce petit commentaire depuis un village du Mexique où existent des dizaines de "chez Lili", ici nous sommes dans un autre modèle de développement et, à y regarder de près, il y a peu de monde dans les deux supermarchés de la ville.
    ce mode de développement qui vide les villages et concentre les zones commerciales dans les périphéries pour générer le plus de recettes possibles en une journée a surtout brisé le lien social, et c'est là le problème.
    Je garde un excellent souvenir de Simone et de Lili, et des longs moments passer à bavarder ensemble.

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