La St Gabriel à Béchar

Fraichement débarqué à Béchar, en cette fin d'hiver 1964, bien que canonnier, mais faisant partie du service Transmissions,  (en tant que magasinier) le 24 mars c'était  la St Gabriel, le saint patron des Transmetteurs, aussi ce jour là nous avions fêté dignement l'évènement
Malgré l'éloignement de la métropole, ce fut quand même une bonne journée entre copains, je vous laisse découvrir notre menu.

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Le Magasin Transmissions (suite)

Encore un camarade dont j'aimerai savoir ce qu'il est devenu, son parcours dans le civil, ce que je sais de lui c'est qu'il était originaire de la Sarthe.
Je me souviens très bien de ce copain, mais j'ai depuis oublié son prénom, en tout cas sa pipe ne le quittait jamais.
Comme j'ai dit ailleurs (sur le même sujet ) beaucoup de temps s'est écoulé, depuis cette période, nous  étions des appelés du contingent, notre service militaire terminé, nous nous sommes séparés, mais les souvenirs sont encore bien présents dans notre mémoire.

Au fond à droite de la photo l'antenne du magasin des trans, et en premier plan, une des sarrades du magasin, avec ses deux frivaps   

Béchar - La Palmeraie

L'Oued Béchar et la Palmeraie.
Un coin de verdure très apprécié par les biffins  et les gonfleurs du C.I.E.E.S base guerre, c'était à l'occasion de nos sorties autorisées (quartier libre) dans Béchar, certains allaient en ville, d'autres comme moi aimions bien venir flâner sous les palmiers, le temps de prendre un peu de fraicheur sous ses fortes chaleurs sahariennes.
Mais toujours en groupe de cinq ou troufions,telle en était la consigne !.

Colomb- Béchar - en 1964, suite

Cette route nous l'empruntions souvent pour nous rendre en ville en véhicule GMC (depuis la base guerre) soit pour le service, soit en quartier libre certains wek-ends.
La place des chameaux, et tout au fond la Palmeraie un endroit où nous allions nous balader, mais toujours en groupe, c'était la consigne, n'oublions pas que nous y étions juste après l'indépendance.
Autre consigne une fois en dehors de la base, notre (macaron)  laisser passer, ne devait plus être visible, mais là je ne me souviens qu'elle en était là raison.

L'Insigne du CIEES

Centre Inter Armes d'Essais d'Engins Spéciaux.
Notre insigne du régiment, la croix du Sud 
Le symbole des couleurs.
En jaune les ailes de l'Armée de l'air,
le bleu pour l'immensité du ciel, le marron pour l'Erg, en noir le château de Bou hammama,  le vert pour les engins spéciaux, en rouge la propulsion, et enfin les canons croisés pour l'Artillerie.
Et sur l'insigne du CI 405  RAA
L'Avion, le ciel bleu (du Var), la mer, les palmiers.

La mascotte du Magasin

 C.I.E.E.S - Base Guerre - suite

Au magasin des transmissions,  je me souviens de ce petit canidé, qui était devenu notre animal de compagnie.
Ce chacal  appartenait à un sous officier, (au chef magasinier) je ne sais plus comment il se l'était procuré, ce dont je me rappèle c'est que nous nous occupions de sa tambouille, nous allions au mess lui chercher de bons morceaux de viande. 
Puis une fois qu'il était rassasié, nous jouions avec lui, bien qu'apprivoisé il avait quand même gardé son instinct sauvage.   

Béchar - Batiment B

Sur la base en Juin 1964, suite !
Un petit moment de détente et une pose photo avec quatre  copains de piole, à l'étage du batiment B.
Le Toulousain, le titi Parisien, le photographe, et moi, fallait bien occuper les soirées, et les longs wek-ends.
 

Béchar - Sur la base guerre

Un soir de  printemps 1964.
Notre piole, était au premier étage du batiment B, la chambre13.
Un moment de partage, l'un de nous  avait reçu un colis, nous avions été chercher du pain et surtout à boire, fallait pas oublier la bibine, quelque boites de sardines pour compléter, ainsi nous passions (certaines de nos soirées) un moment agréable autour de la table.
Et pour la 63 /2C, hipipip, hourra  !
Si je me souviens (en premier en partant de la gauche) un Parisien, trois bretons, debout au fond Tutur le basque, avec un Toulousain,  assis au milieu un Auvergnat, puis un Lozérien, un Mayennais, et un Sarthois, et le photographe, quant à lui je me souviens plus d'où il venait.
Nous avions 20 ans, ce sont des souvenirs inoubliables ! 

Béchar Magasin des Transmissions

Petit moment de détente  sur la base guerre, près du magasin des Transmissions, c'était lors d'une permanence.
Si j'ai bonne mémoire le camarade partageant cette partie de pétanque était originaire la Mayenne.
En premier plan notre garde du corps, le chien du magasin.
Derrière nous les sarrades du magasin des Transmissions, on y voit un frivap, (c'était un genre de ventilateur à ailettes tournant dans de l'eau) c'est ce qui nous servait de clim, sous ces tôles  on en avait bien besoin.

Mers-el-Kébir - Févier 1964

La photo souvenir pour ce petit groupe d'artilleurs du 405eme RAA, sur les hauteurs de Mers el Kébir, face au port et à la ville d'Oran, c'était l'après midi du 26  Février 1964, le lendemain soir vers 17 h nous quittions Oran, destination Perréguaux, c'est à cette gare que nous prenions (un autre train) la Rafale, après plusieurs arrêts et toute une nuit passée dans ce train, (je me souviens de ce voyage interminable, sur ces banquettes en bois, de ce convoi bondé de bidasses, et de cette ligne de chemin de fer stratégique longeant la frontière Marocaine ligne protégée par des barbelés) nous arrivions enfin vers les 10 h du matin à Colomb-Béchar, devant la gare les camions du CIEES nous attendaient, à présent c'était les dunes de sable à perte de vue, la France c'était loin.
Je suis au centre de la photo, groupe d'en bas.

Sur le SidiMabrouk

La grande traversée. 
Après une nuit passée à la caserne Ste Marthe,  nous nous sommes retrouvés 144 biffins du 405 RAA  de Hyères, à embarquer à Marseille pour l'Algérie, destination  le district de transit d'Oran, puis Mers el Kébir.
Sur le Sidi Mabrouk nous étions en tout 800 militaires, d'autres trouffions  de différentes casernes de métropole nous avaient rejoints.
Partis de Marseille le 24 Février 1964, à 8h du matin, pour arriver en Algérie le 25 au soir à 19h , soit 35h de voyage, la mer avait été très mauvaise, roulis, tangage, ce qui laisse un très mauvais souvenir de cette traversée.  
  

Colomb-Béchar - en 1964

Notre Dame de la Saoura, ou du Sahara.

La Palmeraie, l'Oued Béchar, au printemps 1964. 
Ces photos vont avoir cinquante ans.
En revoyant ces clichés, cela fait ressurgir des souvenirs plein la tête de cette période vécue là-bas loin du pays natal, nous avions dix neuf, vingt ans, nous étions jeunes militaires, des appelés du contingent.
J'aimerai retrouver des copains de chambrée, du CIEES Base Guerre (batiment  A chambre 21, et bat B chambre 13) pour évoquer ces souvenirs,  à travers ce sujet un appel est lancé !